Arrivé inoppinée

La nuit tombait lentement au dehors. Il commençait à faire agréable quand, drappé de noir, le visage caché par le col montant de sa cape, Geoffroy arriva à la Blanche Colombe.

Il avait eu vent par ses agents qu'Emma était venue se réfugier en ces terres lointaines et qu'elle avait oublié tout fait du passé.

Geoffroy n'avait pas avisé de sa venue. Comme il en avait de coutume lorsqu'il agissait pour l'armée, il était venu de son propre chef, sans mot dire à personne.

Peut être avait-il simplement eu l'instinct de procéder à la vérification des informations qu'on lui avait remis, peut être avait-il été attiré par autre chose en ces lieux.

Nul ne le savait en dehors de lui et il y avait fort à présager que personne ne puisse le savoir un jour.
Tout qui connaissait l'homme savait que ses pensées étaient un abîme insondable dont nul n'avait la science suffisante pour prétendre le sonder un jour.

Geoffroy traversa les allées qui menaient à la demeure. Il arriva bien vite devant un grand portail.
Son regard balaya les abords comme s'il scrutait la nuit pour dénicher le brigand qui se cachait.
Il ne devait pas y en avoir en ces terres de paix mais ses sens ne pouvaient s'empécher de se mettre en alerte une fois la nuit venue.

Entendant un craquement derrière un buisson derrière lui, il se ravisa de frapper au heurtoir pour aller voir ce qu'il en retournait.
Rien à signaler derrière le buisson, probablement un animal.
Pas un bruit, pas une ombre dans la demeure ... serait-elle vide ?

Geoffroy revînt devant la porte, hésita un moment avant de balancer le heurtoir puis se décida.

On entendit les battements contre la porte résonner dans la maison.
Geoffroy se placa dans la pénombre afin de pouvoir identifier l'interlocuteur qui n'allait pas tarder à venir ouvrir la porte.

Comment allait-il bien pouvoir se présenter ... son esprit était à nouveau sous l'emprise des ses idées. Rien n'était simple pour notre homme qui avait eu une vie pour le moins tourmentée et dont personne n'aurait pu comprendre le sens.

Patiemment, Geoffroy attendit dans l'ombre, aussi discrètement que le fût son arrivée dans le domaine.

Ayant entendu le heurtoir je regarde Emma je descend voir ma cherie ne t 'en fais pas, je pars a petits pas dans l'escalier et rejoins la grande porte, et regarde par le petit oeilleton, vois une ombre et ouvre doucement la porte

Bonsoir Messire, présentez vous s'il vous plait et que faisez vous sur les terres de Dame Emma? pour ma part moi c est Mamie pour tout le monde et Emma est couchée soucis de santé mais peut etre que quelque chose d'urgent vous amene en ces lieux et que je peux vous conduire a elle.

Je le regarde de la tête au pied me disant qu'il a l'air brave ce jeune homme et attends sa réponse.

Geoffroy vînt se placer dans le halot de la lumière qui diffusait si peu sur le pas de la porte.
Il était ainsi plus visible pour son interlocutrice. Pas question pour lui d'effrayer qui que ce soit ou de passer pour un bandit de grand-chemin.

Aux paroles de la dame, il semblait avoir été correctement informé. Il était donc bien chez Emma.

Il inspecta la dame du regard. Il ne connaissait pas cette personne et Emma ne lui en avait jamais parlé. Mais qui donc pouvait-elle bien être ...

La vieille dame attendait et il n'avait toujours pas prononcé le moindre mot. Il se décida alors à parler à mi-voix pour ne pas déranger les occupants de la demeure.

Citation :

Bonsoir Gente Dame,

Je suis le Comte Geoffroy de Villers, Maire de la Ville de Poligny et Lieutenant Honoraire de la Grande Armée de Franche Comté.

Je n'avais plus aucune nouvelle de Dame Emma avec qui j'avais énormément de contact par le passé.
Ne sachant trop ce qu'elle devenait, je me suis permis de mandater mes agents du contre-espionnage, personnes qui oeuvraient pour moi lorsque j'étais à l'armée, pour me renseigner.
Je suis donc arrivé à savoir où Emma résidait à présent et je me suis rendu en ces terres pour prendre des ces nouvelles.

J'apprends avec peine qu'elle est souffrante et je vous prierai, Gente Dame, de bien vouloir lui remettre mes voeux de guérison prompte et complète.

Je n'abuserai pas d'avantage de votre temps qui se doit d'être déjà bien occupé. Nous aurons peut être la joie de nous reparler plus tard, quand Emma ira mieux par exemple.

Que la soirée vous soit douce très Chère.

Geoffroy comprenant qu'Emma était souffrante n'allait pas abuser du temps de la vieille dame qui semblait bien occupée.
Très courtoisement, il salua la dame, releva son col et attendit que la dame ferme la porte pour reprendre la route.

Il avait pris cette habitude alors qu'il raccompagnait les gens à leur demeure dans la nuit. Ainsi, la porte une fois fermée, il n'était pas possible aux vilains de s'attaquer à une faible femme sans défense.

Voyant que la dame ne bougeait pas, Geoffroy pensa que celle-ci voulait être bien sûre qu'il avait quitté la propriété avant de refermer la porte. Elle faisait, en quelque sorte, le guet.

Il s'avanca alors doucement dans l'allée, profitant de la beauté des arbres qui jouxtaient le petit chemin.

Messire attendez je suis sur qu'Emma serais heureuse de vous voir, vous savez elle vit un moment difficile je l'ai retrouvé ici dans l'entrée choquée et paniquée on l'avait agressée et je pense que des personnes comme vous pourrez lui être de grand secour

Je regarde le Messire et lui sourit quand soudainement j'entends un cri, cri perçant cri de desespoir venant de l'étage

Citation :

MAMIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE AU SECOURRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

Mon dieu Emma que se passe t'il encore?? je pars en courant aussi vite que mes jambes peuvent me porter et monte a l'etage, laissant la porte ouverte et le messire sur le pas de porte et crie Emma Emma mon dieu que se passe t'il j'ouvre la porte a la volée et l'aperçoit tetanisée et tremblante dans son lit les larmes noyant ses joues et me précipite vers elle la prenant contre moi

Geoffroy était arrivé à hauteur du tiers de l'allée qui menait à la grille de la propriété quand la dame lui adressa à nouveau la parole.

Il se retourna et revînt sur ses pas pour écouter les paroles de la vieille dame. Celle-ci vétue très sobrement semblait veiller comme Emma le méritait.
Il était heureux de voir qu'Emma était bien entourée. Aussi sa mission touchait-elle à sa fin.
Cependant, il était décidé à prêter attention à la gardienne et à ses mots.

Il n'était pas convaincu soit heureuse de le revoir. La dernière rencontre qu'ils avaient eu tous les deux s'était soldée par une dispute et des conclusions pour le moins sinistres.
En fait, peut être était-ce lui qui avait peur de rencontrer à nouveau Emma, peut-être n'avait-il pas le courage de se présenter devant elle mais alors ... pourquoi avoir parcouru tout ce chemin ?
L'esprit de Geoffroy émettait une multitude de questions auxquelles il n'était pas à même de fournir des réponses tangibles.

Alors qu'il était à environ un mètre de la vieille dame, il entendit un cri strident. Geoffroy reconnu la voix d'Emma. Son sang ne fit qu'un seul tour et alors que la vieille dame s'élançait dans l'escalier, Geoffroy eut un bref moment d'hésitation.

Foncer ou ne pas foncer, telle était la question. Cependant, les souvenirs qu'il avait d'Emma défilèrent en quelques centièmes de secondes dans sa tête.
Il ne fallut pas plus de quatre secondes à Geoffroy pour s'élancer derrière la vieille dame et la rattraper avant qu'elle ne soit arrivée en haut de l'escalier.

N'ayant pas été invité à entrer dans la chambre d'Emma, il marqua un arrêt avant de franchir la porte.
Qu'importe les manières si Emma crie, c'est que quelque chose se passe et il était clair pour lui que son devoir de protection primait encore sur l'étiquette et la bienséance usuelle qu'on peut appliquer chez les gens qu'on ne connait pas.

Il entra donc la chambre et scruta celle-ci du regard. Quelque chose s'était produit ici mais quoi ... son esprit avait un présentiment très fort mais Geoffroy n 'arrivait pas à décoder celui-ci.
Il demeura vigilent, observant les moindres détails autour de lui, à la recherche d'un signe, d'une explication aux cris d'Emma.